ALAMO

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CC Attribution Non-Commercial No Derivatives
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Description (in English)

The Triolets is an Alamien combinatory program created by Paul Braffort. The program was presented at the Centre Pompidou in the “Les Immatériaux” exposition in 1985 before being presented on the Alamo website in the 1990s by Eric Joncquel. The program is based on the triolet; a poem with a fixed form of two stanzas in an a b a a a b a b rhyme structure that dates back to the Medieval ages. The fixed structure of the poem lies in the repetition of verses 1 and 2 in verses 4 and 7, and 8 respectively. In his program, Paul Braffort substitutes the verses of 6 original compatible triolets at random with the stylistic constraint that characterizes the poem to create 7,776 different poems. The random combination of the 6 original poems is exponential in nature (6^5). As a result, this program is similar to “Cent Mille Milliard de Poèmes” by Raymond Queneau, but with a smaller number of possible outcomes.
In the Triolets program, the user plays both an interpretative and an exploratory role. It is up to the user to interpret the poem that he or she comes across during the “exploration” of the scripton. Due to the fixed structure of repeating verses that limits the amount of poems that can be produced, it is not difficult for users to determine the theme of the work. In the possible poems, one can find themes such love and death, two rather traditional themes that complement the traditional structure of the poems themselves. This characteristic allows for a feeling of control in the program. Despite the high number of possibilities, the recycling of themes predisposes the user on what might be read, hence providing a feeling of control. Nonetheless, the poems succeed in stimulating the users emotionally due to the themes that are used. Thus, these poems can be characterized as baroque in literary nature due to the formality and the lyrical aspects, but also the variation.

(Source: Sergio Encinas)

Description (in original language)

Les Triolets est un programme combinatoire alamien publié en 1985 par Paul Braffort qui est basé sur le triolet ; un poème avec une forme fixe depuis le Moyen Age en deux strophes avec le rime a b a a a b a b. La forme fixe se trouve dans la répétition des vers 1 et 2 aux vers 4, 7, et 8 respectivement. L’Alamo utilise la substitution des vers de 6 triolets « compatibles » originaux par Braffort qui sont combinés aléatoirement avec une contrainte stylistique pour créer 7. 776 triolets différents. La fonction de ce programme est exponentiel avec les 6 triolets originaux (6^5) et les tirages possibles selon la contrainte stylistique. Cette caractéristique rend ce programme alamien similaire à Cent Mille Milliard de Poemes par Raymond Queneau, mais avec moins de poèmes à cause de la structure à suivre.
Le lecteur joue un rôle interprétatif. Le programme produit un nombre plus limité de poèmes. Il n’est pas difficile de trouver de sens dans les poèmes à cause de la répétition qui caractérise le triolet. On trouve les thèmes de l’amour et de la mort dans la majorité des poèmes possibles. Sans doute, ces thèmes là sont assez typiques quant à la poésie traditionnelle. Selon moi, ceci marche bien car le triolet est un poème avec une structure formelle et traditionnelle. A cause de cette caractéristique, le triolet crée un effet de prise. Bien qu’il s’agisse d’un programme avec un nombre de possibilités si haut, la répétition donne le sens de la prise car le lecteur sait quels types de thèmes on peut trouver et donc on sait ce qu’on lit. Néanmoins, les poèmes stimulent les lecteurs émotionnellement simplement à cause des thèmes comme l’amour et la mort. Les exemples que j’ai trouvés ont eu cet effet en moi. Pour continuer la tradition qui caractérise ce programme, on voit que les triolets représentent le genre littéraire du baroque parce que dans les poèmes on voit le lyrique, le formel mais aussi de la variation.

(Source: Sergio Encinas)

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Description (in English)

Alexandre au Greffoir is a method of text transformation. It was first published in the OULIPO Library in 1986. The selected alexandrines come from the most known alexandrines in French poetry. Marcel Bénabou and Jacques Roubaud collaborated in order to select these alexandrines while only using their memory. Consequently, they did not resort to anthologies or dictionaries to select the adequate verses. Once they established a list, they grafted hemistiches together. The alexandrines were cut at the caesura, then brought together with other hemistiches, as the user wished. This method is comparable to a mold and gives a function of configuration to the reader. This graft obeys to semantic, syntactic and prosodic restrictions in order to respect the number of foot of the alexandrine. It also takes into consideration elision phenomenon. The Alexandrins au greffoirs from the OULIPO is an applicational program that selects its hemistiches from the inventory created by Bénabou and Roubaud. The program’s approach is then in line with the original project. When Alexandre au Greffoir was first indexed and published in the ALAMO library, the authors could only print a small sample of these new alexandrines and poems. Thanks to a hyperlink under each poem, the applicational program of the OULIPO allows the user to read as many alexandrines as one wishes to, alexandrines that are previously unseen and unread. The readers can also generate other alexandrines if the ones on the screen do not appeal to them. The readers then feel engaged towards these alexandrines. Roubaud and Bénabou’s approach is tinged with nostalgia towards the recitation of French poetry verses. With the evolution of national education program, recitation disappears and causes a loss of literary, artistic and poetic knowledge and heritage in France. Bénabou and Roubaud’s initiative, to rekindle the formerly known alexandrines, lives on and flourishes through ALAMO’s program. To touch on the esthetics, we shall take the example of the following scripton: “On a souvent besoin demain dès l’aube”. The reader can easily recognize in the first hemistich the fable of Jean de la Fontaine “Le Lion et le rat” and in the second hemistich the poem of Victor Hugo, “Demain dès l’aube”. This new alexandrine draws on the reader’s childhood memories as he recognizes and identifies the hemistiches. The reader in this case has a new interpretative function. This recalling strategy plays on the reader’s complicity with the new alexandrine, a pastiche-like method. This scripton leaves the reader wanting more as he is willing to continue reading in order to gain some meaning and interpret the new alexandrines.

(Source: Jonathan Baillehache)

Description (in original language)

Alexandre au Greffoir fait référence à une méthode de transformation de texte. Elle a été publiée dans la Bibliothèque Oulipienne en 1986. Ces alexandrins sélectionnés proviennent des alexandrins les plus connus de la poésie française. Marcel Bénabou et Jacques Roubaud ont collaborés afin de retenir les alexandrins les plus connus de la poésie française en faisant marcher leur mémoire. Par conséquent, ils n’ont pas été puiser dans des anthologies ou des dictionnaires afin de sélectionner les meilleurs vers. Une fois la liste établie, ils ont eu recours à la greffe d’hémistiche. Les alexandrins sont coupés à la césure, puis reconstitués comme l’utilisateur le souhaite avec d’autres hémistiches, tel un moule. La méthode de l’ALAMO offre donc une fonction configuratrice au lecteur. Cette greffe obéit à plusieurs contraintes sémantique, syntaxique, prosodique pour respecter jusqu’au nombre de pieds d’un alexandrins (prenant donc en compte les phénomènes d’élision). Alexandre au Greffoir de l’OULIPO est un programme applicationnel qui sélectionne également les hémistiches dans l’inventaire de Bénabou et de Roubaud. L’approche et la technique restent donc vraies au projet liminaire. Lorsque Alexandre au Greffoir est répertorié et imprimé dans l’ALAMO, les auteurs n’ont pu imprimer qu’un petit échantillon de ces nouveaux alexandrins. Le programme applicationnel de l’OULIPO nous permet donc grâce à un hyperlien en forme de flèche sous le poème, de pouvoir lire autant d’alexandrins que nous le souhaitons, alexandrins qui sont tout à fait inédits et qui n’ont probablement jamais été lus. Le lecteur peut également générer d’autres alexandrins si ceux-ci ne lui plaisent pas. Le lecteur a donc le sentiment d’un effet de prise sur les alexandrins. La démarche des auteurs Bénabou et Roubaud témoigne d’une certaine nostalgie envers la récitation des vers de poésie française. Avec l’évolution du programme de l’éducation nationale française, la disparition de la récitation engendre une perte de savoir considérable quant au patrimoine artistique et poétique français. L’initiative de Bénabou et Roubaud, de refaire vivre ces alexandrins jadis connus, vit et fleurit même à travers le programme de l’ALAMO. Pour parler enfin de l’esthétique, prenons l’exemple du scripton suivant : « On a souvent besoin demain dès l’aube ». Le lecteur peut reconnaître facilement dans le premier hémistiche la fable de Jean de la Fontaine « Le lion et le rat » et le second hémistiche de Victor Hugo, « Demain dès l’aube ». Ce nouvel alexandrin fait donc appel aux souvenirs d’enfance du lecteur qui reconnaît en lisant l’alexandrin et essaie de lui attribuer une nouvelle interprétation ; la fonction du lecteur peut être qualifiée de fonction interprétative. Ce système de rappel joue sur la complicité du lecteur avec le nouvel alexandrin, digne du pastiche. Ce scripton laisse le lecteur sur sa fin et il veut continuer la lecture du poème afin de pouvoir interpréter l’alexandrin en question.

(Source: Jonathan Baillehache)

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By Alvaro Seica, 9 October, 2013
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Pages
293-304
Journal volume and issue
51.3
ISSN
0035-7995
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Abstract (in original language)

A história literária, considerando em particular a produção poética, regista algumas experiências cuja intenção é a de interferir na noção ocidental de livro, com o intuito de promover uma certa libertação dos constrangimentos tradicionalmente impostos pela materialidade da escrita. Neste contexto, o recurso a processos criativos alicerçados em estratégias aleatórias, combinatórias ou permutacionais tem-se revelado uma das formas de perseguir esse objectivo.

(Source: Author's introduction)

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Description (in English)

In 1985 Paul Braffort and Marcel Bénabou’s program “Fifteen Personalized Aphorisms” was presented at the Centre Pompidou. In the 1990’s, Éric Joncquel created the online version on the ALAMO website. This program is a digital remediation of the Oulipian method of creating aphorisms. The politician Jean Jaurès formulated his famous aphorism “A small bit of internationalism distances us from patriotism, but a lot brings us very close to it” from Roger Bacon’s “A small bit of Science distances us from Faith, but a lot brings us very close to it.” Even though these two sentences discuss two very different subjects, the method of formulating an aphorism allows us to place these two subjects in the same lexical context. At its most essential, an aphorism unites what is separated and separates what is united (this sentence itself is indeed an aphorism!). The four most common tools of doing this in the Oulipian method are equivalence, antithesis, parallelism, and proportion. Jaurès’ quote is an aphorism of implicit proportion because the relationship between the words created by the aphorism is not immediately obvious. When choosing the words for an aphorism, one must first decide the principle of the final phrase. One chooses words that already have an immediately obvious relationship. In the end, there are three relationships between the terms: 1) the initial aforementioned relationship between the words, 2) the relationship created by the aphorism, and 3) the relationship between groupings of words. For example, Jaurès uses the terms “internationalism” and “patriotism,” which are linked by politics. The aphorism then creates a new relationship between the terms by stating that internationalism and patriotism are directly proportional to each other. Because the terms A and B always have an initial relationship before being placed in an aphorism together, one can use the same formula with “internationalism” and “patriotism” (politics) as with “Science” and “Faith” (creation debates). ALAMO contributors Paul Braffort and Marcel Bénabou’s program, Fifteen Personalized Aphorisms uses two methods to choose the terms and formulas for the personalized aphorisms. Method I: Choose the relationship between the words that the aphorism creates before choosing the terms. Method II: Choose the words for which the aphorism is going to create a relationship. The esthetic of an aphorism is useful for politicians because the rhetoric creates secondary relationships for A and B in an already known method. For this same reason, Fifteen Personalized Aphorisms seems to make sense. The program uses both methods, I and II, in a “controlled random” fashion. For example: Le présent est le temps de la puissance, l’avenir celui de la lucidité. Le présent est le temps du silence, l’avenir celui du pouvoir. [The present is the time of power, the future is the one of lucidity] [The present is the time of silence, the future is the one of power] The “random” aspect, the formulas, and the methods permit the creation of two aphorisms that seem to make sense individually, but that are ironic and contradictory when placed face to face. In using an ironic esthetic, the aphorism hides a truth in a minimum of words that are methodically combined. These words function like a mask and it is the role of the reader to look for the small ironic truths hidden within. Evenmore, the title of Bénabou’s article, « An aphorism can hide another within itself » is also an aphorism. The phrase creates a relationship between the aphorism and that which is hidden inside. (Source: Claire Ezekiel and Alix Martin)

Description (in original language)

En 1985 le programme de Paul Braffort et Marcel Bénabou « Quinze aphorismes personnalisés » a été présenté au Centre Pompidou. Dans les années 1990, Éric Joncquel a créé le portage sur le site web de l’ALAMO. Ce programme une remédiation numérique de la méthode Oulipienne de formuler les aphorismes. Le politicien Jean Jaurès a formulé son aphorisme « Un peu d’internationalisme éloigne de la patrie, beaucoup en rapproche » d’après celui de Roger Bacon, « Un peu de Science éloigne de la Foi, beaucoup en rapproche. » Même si ces deux phrases traitent deux sujets bien différents, la méthode et la formule de l’aphorisme permettent de les mettre dans le même contexte. A l’essentiel, un aphorisme unit ce qui est séparé et sépare ce qui est uni (cette phrase-là est aussi un aphorisme !). Dans la méthode Oulipienne, les quatre méthodes les plus communes de séparer et d’unir sont l’équivalence, l’antithèse, le parallélisme et la proportion. La citation de Jaurès est un aphorisme de proportion implicite parce que la relation des mots créée par l’aphorisme n’est pas immédiatement évidente. En choisissant les mots pour l’aphorisme, il faut d’abord dégager le principe de la phrase ultime. On choisit des mots qui entretiennent une relation immédiatement évidente. A la fin, on aura trois relations entre les termes : 1) la relation initiale entre les mots, 2) la relation créée par l’aphorisme et 3) la relation strophique. Par exemple, dans sa citation Jaurès utilise les termes « l’internationalisme » et « la patrie », qui sont liées par la politique. Puis l’aphorisme crée une nouvelle relation entre ces deux termes en disant que la proportion de l’internationalisme a un effet direct sur la patrie. Parce que les termes A et B ont toujours une relation avant d’être mis en aphorisme, on peut utiliser la même formule avec « l’internationalisme » et « la patrie » (la politique) qu’avec « Science » et « Foi » (les débats de création). Le programme de Paul Braffort et Marcel Bénabou « Quinze aphorismes personnalisés » de l’ALAMO se sert de deux méthodes pour choisir les termes et formules des aphorismes personnalisés. Méthode I : Choisir d’abord la relation entre les mots que l’aphorisme crée avant de choisir les termes. Méthode II : Choisir les mots dont l’aphorisme va créer la relation. L’esthétique d’un aphorisme est utile pour un politicien parce que la rhétorique crée des relations secondaires pour A et B en formule déjà connue. Pour la même raison, les Quinze aphorismes personnalisés semblent avoir du sens. Le programme utilise les méthodes I et II en façon aléatoire. Par exemple : Le présent est le temps de la puissance, l’avenir celui de la lucidité. Le présent est le temps du silence, l’avenir celui du pouvoir. L’aspect aléatoire, la formule et les méthodes permettent la création de deux aphorismes qui semblent avoir du sens individuellement, mais qui sont ironique et se contredisent face à face. En utilisant une esthétique d’ironie, l’aphorisme cache une vérité dans un minimum de mots qui sont méthodiquement combinés. Ces mots fonctionnent comme un masque et c’est le rôle du lecteur de chercher les petites vérités ironiques cachées dedans. De plus, le titre de l’article de Bénabou « Un aphorisme peut en cacher un autre » est aussi un aphorisme. La phrase crée une relation entre un aphorisme et celui qui est caché là dedans. (Source: Claire Ezekiel et Alix Martin)

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Description (in English)

Jean-Pierre Balpe ou les Lettres Dérangées was created as a homage to the poet and software developer Jean-Pierre Balpe. The title of the piece can be understood in a number of ways. In French, the word "letters" refers to the alphabet, mail correspondence, and also to the art of writing itself. The piece consists of a number of letters which are not all visible to the reader until the very end. The word "dérangé" has a number of meanings as well. One meaning is physical disturbance. The letters themselves are distorted, just as the meaning of letters and words became distorted when Balpe introduced the literary world to text generation. The word also means mental disturbance. Disturbed by the mouse passing over them, the letters unpredictably go in all directions without reason. The underlying algorithm brings the letters to madness. The actions of the reader turn the poem into a kind of game. The purpose of the game is to get to the end of the poem by playing with the letters without falling into any traps. Starting with a screen white as a fresh sheet of paper, the reader can, with some luck and a lot of tenacity, reach the end of the poem: "this is not the end," written in red on Balpe's bibliography. Only at the end does the text become meaningful.

(Source: author's description, ELC 1)

I ♥ E-Poetry entry
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Technical notes

Jean-Pierre Balpe ou les Lettres Dérangées is in French. To disturb the letters, move the mouse. The user will be able to progress by handling the mouse pointer systematically and wisely.