French

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Description (in English)

Inspired by Rimbaud's poem "Le dormeur". A series of images tells the life of a soldier.

Description (in original language)

Les dormeurs est une oeuvre qui a pour point de départ le poème « Le Dormeur » de Rimbaud. Une série de photographies et d'images sont présentées et l'internaute doit cliquer sur l'écran pour faire apparaître la prochaine image. Les images constituent des fragments de la vie d'un soldat.

(Source: NT2 / Marianne Cloutier)

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Technical notes

Requires Shockwave.

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Description (in English)

This interactive video was shot on the 101st anniversary of Bloomsday, the fictional day documented in James Joyce’s Ulysses. The piece is a tryptich of randomly combined clips of Mary Beth Canty, a musician who was living in Quebec City around the corner from where I was doing a residency at La Chambre Blanche that summer as well as excepts from page 101 of Ulysses.

(Source: Author's website)

Description (in original language)

Comme son titre l'indique, Ulysses 101 est une adaptation transmédiatique du roman de James Joyce publié en 1922, et dont les événements relatés se déroulent le 16 juin 1904, soit 101 ans avant la mise en ligne de l'oeuvre hypermédiatique. Sur un fond blanc, trois fenêtres carrées sont juxtaposées horizontalement afin de constituer un bandeau. Un nombre est attribué à chacune des fenêtres, la première est identifiée par « one », la seconde par « zero » et la dernière à nouveau par « one », transformant ainsi l’écart initialement noté (101) en nombre binaire (101, c’est-à-dire 5). Ces fenêtres renferment deux types de contenu, soit de courtes séquences filmées et des extraits de texte disposés adroitement. Le triptyque qu’elles constituent est aléatoire. Les séquences filmées offrent tour à tour des images d’une femme interviewée dans un café, d’une chaise berçante juchée sur un meuble en bois, d’un homme attablé dans un café et dessinant sur les pages d’un cahier, d’une porte couverte de graffitis qui s’ouvre en grinçant, de gens marchant la nuit dans les rues de Québec, d’une femme jouant de l’accordéon dans un local, etc. Les segments de texte affichés pourraient provenir de n’importe lequel des 18 épisodes du roman; ce sont des citations sans véritable signification sauf celle, première et essentielle, d’indiquer explicitement la présence du roman de Joyce. Ce sont ses mots, ses phrases qui sont ici agencées pour créer un matériau visuel complémentaire des séquences filmées, dans un système de permutations qui fait se côtoyer des textes séparés par plus d’un siècle.

(Source: NT2)

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Screenshot Ulysses 101
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Presentation on author website.
Contributors note

Author note: Ulysses 101 was created as part of a residency at La Chambre Blanche in Quebec City in 2005. Filming with Mary-Beth Carty and Jennifer Banks took place on June 16, 2005. Programming: Chris Mendis

Description (in English)

An endless textual fiction is generated, freely inspired by the writings of Alain Robbe-Grillet. Certain words in the text are sent to a search engine and images are returned and inserted into the text.

Original 2003 work appears to be offline, but there is a 2012 video installation of the same name, apparently using much of the same material.

See also entry for this work in Rhizome: http://rhizome.org/artbase/artwork/13504/

Description (in original language)

«The Image of the Text» génère indéfiniment une fiction textuelle en s'inspirant librement de l'écriture d'Alain Robbe-Grillet. Certains mots du texte sont envoyés par l'intermédiaire d'un moteur de recherche et permettent l'affichage de différentes images.

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Description (in English)

Flash work, adaptation of or inspired by Topologie d’une cité fantôme by Alain Robbe-Grillet.

Description (in original language)

2translation est une œuvre réalisée par Grégory Chatonsky en 2002 grâce au programme «Villa Médicis hors les murs» de l’Association Française d'Action Artistique (AFAA), sous l’égide du ministère français des Affaires étrangères. Lorsqu’il accède au site Web de 2translation, l’internaute doit d’abord cliquer sur les fragments de texte qui apparaissent au centre de l’écran pour les faire se succéder un à un. Les mots forment alors le texte suivant, servant de courte introduction à l’œuvre: «Un livre / Topology of a Phantom City / Deux langues / Two languages / Anglais / French / Plusieurs / Several versions / Synchronisées / Desynchronized / Un tempo». L’écran est divisé en trois parties: à gauche et à droite, deux larges bandes noires sont brisées par le mot «translation» écrit encore et encore au bas de l’écran, parfois à l’envers, parfois à l’endroit (effet miroir), avec des polices de grosseurs diverses (effets de superposition et de transparence). Le texte de l’introduction elle-même (en blanc) apparaît dans la section du centre, formant une bande plus mince. D’abord noire, cette dernière devient de plus en plus pâle au fil des clics de l’internaute, jusqu’à atteindre une nuance de gris très pâle qui rend difficile la lecture des derniers mots de l’introduction. Finalement, lorsque l’internaute clique sur le dernier fragment de l’introduction («Un tempo»), l’œuvre comme telle est lancée: l’écran, auparavant divisé en trois, se sépare maintenant en deux. Le mot «translation» constamment répété qui marquait le bas des bandes externes a disparu. Dans les deux moitiés de l’écran, des mots se succèdent rapidement en pulsant, plus ou moins transparents, semblant se rapprocher de plus en plus de l’internaute jusqu’à disparaître dans un ultime flash blanc. Une trame sonore composée par le duo électro britannique Autechre, formé de Rob Brown et Sean Booth, accompagne le tout. Une fois lancée, l’œuvre ne nécessite plus aucune interactivité de la part de l’internaute, qui devient alors simple spectateur. Les textes qui défilent mot à mot à l’écran sont empruntés à Topologie d’une cité fantôme d’Alain Robbe-Grillet (1976) et à sa traduction, Topology of a Phantom City. Les deux versions sont composées d’un nombre défini de phrases. En attribuant un numéro à chacune de ces phrases pour l’une et l’autre des versions, Chatonsky crée un espace où chaque phrase appelée au hasard entraîne en retour la phrase qui lui correspond numériquement dans l’autre version, en traduction. Par exemple, la phrase 233 en français, sélectionnée au hasard par le logiciel, appelle parallèlement la phrase 233 en anglais, puis la phrase 457, elle aussi citée aléatoirement, entraîne avec elle la deuxième phrase 457, etc. Or, la disparité entre les deux versions (française et anglaise) quant au nombre de phrases constituant le texte (990 contre 947) crée un effet de décalage. S’il y a bel et bien traduction numérique, la correspondance réelle se perd. Dès lors, à travers le dispositif mis en place, Chatonsky pose la question: «Par ce redoublement de la traduction, la correspondance se retrouvera-t-elle finalement?» [1] Autrement dit, en laissant les mots empruntés à l’univers de Robbe-Grillet former une nouvelle toile bilingue, le sens finira-t-il par resurgir? 2translation s’inscrit ainsi dans la série de travaux et de réflexions menés par Chatonsky sur la question de la «tra(ns)duction». La «tra(ns)duction», définie comme «un feedback permanent entre ce qu’il y a à traduire et le produit de la traduction» [2], dépasse à la fois la simple traduction et la transduction, et s'attarde à la notion de «flux»: «c'est cette boucle qui crée l'expressivité particulière du numérique et qui témoigne qu'il n'y a pas de message original, pas de sens à préserver face au non-sens, pas de discipline à respecter, mais simplement l'écoulement des flux d'informations» [3]. La signification naît d’un effet de retour de la traduction vers l’original, de l’original vers la traduction, et ainsi de suite. Elle n’est pas instantanée et ne nécessite aucune «identification cathartique» [4]. En ce sens, le choix de Topologie d’une cité fantôme de Robbe-Grillet comme matière première de l’œuvre n’est pas innocent. Robbe-Grillet explore en effet déjà dans son roman la question du retour, de la marque, de la topographie des traces de mémoire qui forment ce que Chatonsky appelle le «flux»: Une ville perdue, qui aurait abrité sur un même territoire plusieurs civilisations successives - répétitives ou contradictoires - déposant chacune ses strates (sa topographie particulière, son histoire jalonnée de cataclysmes naturels ou de massacres, ses textes sacrés, sa panoplie d'ustensiles et de signes), donne lieu ici à une sorte de coupe verticale où les différents systèmes de traces révèlent l'espace propre de chaque âge. Mais les fragments se chevauchent, s'interpénètrent, se détruisent mutuellement... Théâtres, prisons, harems, temples et lupanars semblent cependant à l'archéologue, qui s'avance pas à pas dans ce dédale mobile à transformations soudaines, contenir (cacher ou bien au contraire, le plus souvent, mettre en scène) le même crime secret […]. [5] De l’un à l’autre, de Robbe-Grillet à Chatonsky, il y a identité de thèmes et, dans une certaine mesure, de procédés. Ce qui est retraduit d’une civilisation à l’autre de chapitre en chapitre chez Robbe-Grillet est repris du français à l’anglais puis de l’anglais au français à travers les mots qui pulsent à l’écran chez Chatonsky, laissant émerger peu à peu le sens. Bref, 2translation est une œuvre significative pour comprendre l’esthétique du flux et de la tra(ns)duction qui ordonne la démarche artistique de Chatonsky. Même si la puissance originale du texte de Robbe-Grillet se perd quelque peu dans la difficile lecture mot à mot exigée de l’internaute, la force du concept de Chatonsky permet de donner corps au texte à un tout autre niveau. [1] Chatonsky, Gregory (23/06/2002) "Villa Médicis hors les murs: les inclassables (Montréal)", dans Aperio, incident.net. En ligne: http://incident.net/users/gregory/wordpress/23-villa-medicis-hors-les-m… (consulté le 28 avril 2010) [2], [3] et [4] Chatonsky, Gregory (2009) "Tra(ns)duction (la perception des informations)", dans Daniel Canty, Vincent Bonin et Grégory Chatonsky, Angles arts numériques. [Elektra10_essais], p. 74-96. Montréal: Elektra. [5] Quatrième de couverture. Robbe-Grillet, Alain (1976) Topologie d'une cité fantôme. Paris: Les éditions de minuit, 201 p. (Source: NT2)

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An adaptation of Pirandello's Six Characters in Search of an Author.

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6 avatars en quête d'auteur est une création inscrite à la fois dans une démarche artistique et universitaire. Elle est le fruit de la collaboration de Daniel Bouillot et de ses étudiants : Yannick Berthier, Claire Bonaventure et Christel Cerruti. Cette œuvre pose de manière aiguë le rapport problématique entre la narration interactive et le texte, en mettant en scène des avatars à la recherche d’un texte à jouer. Bouillot réinterprète ainsi la célèbre pièce de Pirandello à l’ère du numérique, offrant aux internautes des scénettes interactives, librement inspirées des grands auteurs (Shakespeare, Beckett, Camus, etc.). Ainsi Le Mythe de Sysiphe de Camus est adapté en Shoot them up, ou encore Rhinocéros de Ionesco en questionnaire à choix multiples interactif. On retrouve six avatars/acteurs, dans 24 scènes se référant à 24 exergues de 24 grands auteurs, à travers des simulations 3D plus ou moins interactives.

(Source: NT2 / Anaïs Guilet)

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Pull Quotes

La nature se sert comme outil de l'imagination humaine pour continuer, sur un plan plus élevé, son oeuvre de création. Luigi Pirandello

Screen shots
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Screenshot of Buillot's 6 avatars
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Description (in English)

A simple web version of Queneau's Oulipoan print classic, which shows a sonnet generated from a new combination of lines each time you reload the page. Includes French and English translation.

Description (in original language)

Cette oeuvre de Magnus Bodin est une adaptation pour le web de Cent mille milliards de poèmes de Raymond Queneau. Comme le livre original qui permettait, à l'aide de dix suites de quatorze vers destinés à être recombinés, de créer 100,000,000,000,000 poèmes différents, ce générateur de texte distribue aléatoirement les vers écrits par Queneau afin de créer une nouvelle combinaison chaque fois que l'utilisateur l'active ou recharge la page.
(Source: NT2 / Moana Ladouceur)

Description in original language
Screen shots
Image
Screenshot of one of the poems generated by the 1997 web version of Cent mille milliards de poèmes.
Contributors note

Magnus Bodin programmed and designed the web adaptation.

By Jill Walker Rettberg, 23 August, 2013
Author
Publication Type
Language
Year
Pages
450
Record Status
Abstract (in English)

Our thesis aims at exploring, through the cyborg metaphor, the part of the contemporary literature which produces texts that are the fruit of a hybridization between books and hypermedia. The cyborg enables us to draw a parallel between the connections that exist today between books and hypermedia, and the relationships made up of fears and fantasies, that people have with the technologies they create. Cyborg literature does not propose works within which books and hypermedia are opposed, but works born from the reunion of two material supports, thus offering a media hybridization of the literary text. New media have to be appreciated as a motor of evolution rather than as a threat. Indeed, contemporary literary and books have to take up the challenge imposed by new media. The book is at the core of our problematic. We have to consider it as a medium for text, a mediumthat is not neutral and that holds its own characteristics and potential. New media offer an opportunity to reevaluate the book in its material dimension which is no longer the only medium for text: our daily reading practices, between books and screens, prove it.Studying books along hypermedia enables us to reconsider the technical nature of the literary text. We will analyze how materiality is highlighted by the modifications implied bymedia hybridization. Hybrid literary works are at a crossroads between two imaginative worlds: that of the book and that of the cyberculture. Through the study of the corpus, we will define a poetic of mediation, whose stakes will have to be discussed. We will elaborate a typology of the different connections that exist between printed texts and hypermedia andidentify three kinds of relationships: adaptation, transmediation and representation. Our corpus of cyborg literature offers new combinations of different media which have an impacton textuality. We will study how technology, in its practical (media related) and imaginary dimensions, has an influence on poetic aspects. Our cyborg corpus belongs to a time when literature is going through a shift in media paradigm: from a culture centered on books to onecentered on screens.

By Jill Walker Rettberg, 23 August, 2013
Author
Language
Year
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Description in original language
Abstract (in original language)

Avec l’avènement de la cyberculture, on aurait pu croire, sinon à la disparition du livre, du moins à son usure en tant que modèle. Mais, dans les faits, nous assistons plutôt sur le Web à une prolifération des figures du livre. À cet égard, les œuvres hypermédiatiques d’Andy Campbell sont révélatrices. Sur son site, intitulé Dreaming Methods, il élabore une véritable poétique de la figure du livre et du papier en hypermédia. Toutefois, on le démontrera, chez Campbell, le livre fait moins l’objet d’un hommage qu’il est une figure à déconstruire par l’hypermédia (Cf. Paperwounds, et Surface). Nous nous attacherons à l’analyse précise de The Rut, présenté comme : « A self published book that never get back the front cover ». L’œuvre est composée des quinze versions du péritexte du livre simulé de Max Penn. The Rut, apparaît dans un premier temps comme un livre sans contenu, où la narration est déportée dans la fictionnalisation d’un péritexte, dont le sérieux et le formalisme se délite à chacune de ses occurrences. Dans les deux premières versions du livre numérique, une adresse Web est proposée au lecteur afin de contacter son auteur : http://www.dreamingmethods.com/penn/. Le lecteur qui clique sur ce lien accède à un onglet intitulé « The Drug Tunnel by Max Penn », il se trouve alors face à un texte tronqué. Est-ce le contenu du livre numérique dont le lecteur ne connaît que le péritexte ? Si c’est le cas, celui-ci est présenté au kilomètre et, de manière incongrue, dans une page Web. À chaque fois que le navigateur est rafraîchi, la mise en page du texte change. Le texte originel demeure le même, ce sont les sauts de lignes qui diffèrent ainsi que la quantité de mots et de lettres qui disparaissent. Un script PHP génère une découpe du texte aléatoirement. Le lecteur ne peut ainsi avoir qu’une vision partielle de l’intrigue et du sens du texte. Andy Campbell favorise, par l’usage d’un tel langage informatique, une poétique du bogue, en même temps qu’il souligne l’importance esthétique du code dans lequel se joue la lisibilité du texte. Dans The Rut, on a donc affaire à un livre vide de contenu, un pur paratexte, doublé d’une page Web rendue illisible, un pur code informatique. Le livre mis en scène par Campbell propose donc une figure vide, un objet inutile selon son usage usuel. Ainsi que l’analyse Bertrand Gervais, toutes les figures du livre « (…) viennent signaler la perte anticipée du livre. Le livre s’y absente. Le livre y est déjà absent. » (Gervais, Bertrand. Figures, lectures : logiques de l’imaginaire t. I.. Montréal: Le Quartanier, 2007, p. 159.)

By Jill Walker Rettberg, 23 August, 2013
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Abstract (in original language)

La présente contribution, dans le cadre de la thématique proposée par l’E.L.O., souhaiterait « chercher le texte » en interrogeant des œuvres présentant ce que nous appelons une double ouverture, ou encore une double démesure — double, eu égard à deux aspects que peuvent revêtir cette ouverture ou cette démesure : le premier aspect est de nature profondément technique et médiatique, le second pourrait se dire plus volontiers ontologique et téléologique.

Cette double ouverture concerne d’une part ce qui est perçu comme une dispersion de l’œuvre textuelle, le fait que la production singulière d’un auteur se trouve disloquée, étendue sous des formes et des supports relativement différenciés. Nous pensons ici aux productions de François Bon, ou encore de Philippe De Jonckheere, telles qu’elles ont été analysés, sous l’angle d’une « diffraction » de l’œuvre, par René Audet et Simon Brousseau ; ou encore à l’œuvre Fidget de K. Goldsmith, commentée par Yan Rucar . Il s’agira de prolonger en quelque sorte ce concept de diffraction en en repérant les effets, les actualisations, non seulement dans une dispersion configurationnelle et graphique que peut adopter la matière textuelle, mais également au niveau des supports et médias mêmes. Sous cet angle, se jouerait ici la projection spatiale, technique, d’une matière textuelle sur différents supports et en différentes configurations — sans que cette multiprojection soit le (seul) fait d’une programmation, ou d’une procédure contraignante. C’est bien plutôt le phénomène d’une instabilité ou d’une métastabilité de l’œuvre textuelle que nous recherchons, sorte d’économie générale de sa variabilité : le fait que la matière textuelle peine ou refuse à se stabiliser et se fixer, même en se proposant sous une forme générative ou interactive.
L’autre versant de l’ouverture ou de la démesure considérées concerne la tendance — bien loin d’être si fréquente, ni même généralisée — de l’œuvre à demeurer sur son propre seuil protocolaire, dans une projection cette fois temporelle, fictionnelle, vers elle-même Par cette expression, nous désignons le fait que l’unique et ultime processus de fictionnalisation que l’œuvre admette de présentifier, de développer dans ses formes, n’est plus que celui de sa propre élaboration — dans le parfait sillage et héritage mallarméens. Il y a bien sûr là une autoréflexion et autoréférentialité de l’œuvre bien connues, et dont l’intransitivité pourrait paraître aujourd’hui encore anachronique. Mais c’est là une autre sorte de diffraction, ou de dilution de l’œuvre dans les seuls rêts de sa possibilité, qu’il nous paraît nécessaire de penser en relation avec le premier versant de notre propos.

L’hypothèse demeure en effet que ce double aspect, cette conjonction d’une ouverture technique et d’une ouverture téléologique de l’œuvre textuelle font peut-être signe faire une autre variabilité, à la fois plus intime et plus vaste que celle d’une littérature qui, dans le milieu numérique, semble n’avoir pas tenu ses promesses.