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Description (in English)

Çacocophonie is built with Processing and was published at DOC(K)S homepage in July 2013. On September 23, 2013, during the first debate of the ELO 2013 conference "Chercher le Texte," Castellin presented at Le Centre Pompidou auditorium in Paris three different versions of the poem: a plain and static text version, written on a word processor, and two animated versions, both built with Processing, but having slow and quick juxtapositions of animated text.

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By Rebecca Lundal, 17 October, 2013
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A quel point les outils numériques dont disposent les auteurs pour écrire des textes numériques interactifs prescrivent, formalisent, conditionnent, contaminent ou travaillent les œuvres produites? Pour répondre à cette question, nous nous livrons à l’analyse d’un corpus d’applications qui, même s’il ne peut être parfaitement exhaustif, se veut représentatif des tendances majeures de l’écriture numérique des textes interactifs à vocation littéraire. Une sélection d’œuvres emblématiques conçues à partir des programmes retenus approfondira parfois ce corpus.
Le corpus comporte à la fois des applications destinés à la création de fictions interactives comme le freeware Inform 7 qui consiste à la fois en un environnement de développement, et un code de programmation destiné à la conception de fictions interactives, des solutions web comme Undum ou Varytale : une plateforme consacrée aux hyperfictions et qui propose une chaîne complète d’écriture-publication pour les hypertextes, des outils de références comme le très célèbre mais désormais vieillissant StorySpace qui a permis de faire émerger des hypertextes majeurs ou encore des applications plus récentes comme le prometteur Twine qui permet de réaliser très facilement un hypertexte par l’intermédiaire d’une interface graphique matérialisant l’hyperstructure directement au moment de l’écriture. L’objectif de cet exposé ne consiste pas à étudier en détail chacun des outils mentionnés, ce qui serait impossible ici, mais de se concentrer sur l’étude d’au moins trois niveaux de travail des outils sur le texte produit.
A quel point et comment l’architecture (le design) de l’interface utilisateur pour l’acte d’écriture conditionne les écrits ? Où s’intègre cette interface dans le contexte plus global de l’interface utilisateur ? La compose-t-elle intégralement ou bien est-elle approfondie ou complétée par d’autres interfaces ? Lesquelles ? Quelle hiérarchie existe-t-il entre elles ? Comment est pensé l’acte d’écriture ? Comment les notifications informatiques côtoient le texte littéraire ? Quel code reste visible et jusqu’à quel point de la chaîne d’écriture ? En d’autres mots, il s’agit de s’interroger sur la place que l’outil accorde à l’acte d’écriture et sur sa manière de le présenter à travers l’étude des interfaces.
A travers les interfaces, le programme propose des fonctionnalités qui peuvent dépasser l’acte d’écriture, qu’il s’agisse de moyen de visualiser des structures, de débugger, de convertir, d’exporter… Que permettent ces fonctionnalités et quels liens peuvent-elles tisser avec la production effective de textes?
Le texte écrit nécessite de pouvoir être lu. Les outils de conception de textes interactifs ne sont pas souvent ceux permettant de lire les productions. Quelles relations s’établissent entre les « viewers » de textes et le texte au moment de sa conception. Ces modules de lecture externes qui peuvent être connus des auteurs modifient-ils son rapport à l’outil ?
Nous pourrons ainsi ébaucher les modèles de textes ou « textes modèles » (par analogie au « lecteur modèle » de H.R. Jauss) attendus par les outils et nous livrer à une analyse comparative. Les outils renvoient à des formes supérieures de textes qui travaillent par des rapports d’inclusion les écritures issues des outils du corpus et que nous qualifions à la suite de G. Genette (lui-même repris par Y. Jeanneret et E. Souchier) « architextes ». Comment l’architexte des applications affecte le texte ? Cet exercice nous permettra finalement de questionner la relation de pouvoir qui peut s’établir entre d’une part une dimension « technique » qui rend possible le développement d’un objet numérique et qui en prescrivant, inspire et d’autre part une exigence et une nécessité « sociale » sans laquelle l’écriture, l’acte d’écriture et par conséquent les outils n’auraient de sens.

By Rebecca Lundal, 17 October, 2013
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Notre présentation porte sur le rôle et les enjeux de l’outil-logiciel dans le processus de création des œuvres de littérature numérique. L'outil, sur lequel l’auteur s’appuie de plus en plus, conditionne l'expression de sa créativité. De notre point de vue, l’outil n’est pas neutre dans le processus de création et porte en ses formes, un risque élevé de standardisation. En étant immergé dans la logique de l’outil, l’écriture, au sens traditionnel du terme, est passée au second plan. Nous sommes plongés dans la visualisation des formes et dans l’outil-architexte. Nous sommes dans l’ordre de l’organisation visuelle de la pensée et des échanges. La mise en page met au premier plan certains éléments, en retrait d’autres, articule des formes et propose certaines pratiques. L’auteur, en s’insérant dans la logique de l’outil-logiciel et ses présupposés, peut tomber sous la fascination de celui-ci. Nous pouvons à ce titre nous demander si l’outil ne le domine pas, par la fascination qu’il exerce à son endroit. Une relation entre l’outil et l’auteur de productions littéraires ou créatrices se noue, des stratégies visuelles apparaissent dans les œuvres, sans que cela soit consciemment planifié, quelquefois sans que l’auteur ait conscience du pouvoir qu’exerce l’outil qu’il manipule. Cela transforme l’écriture dans son exploration des formes numériques de la littérature.

Quelles sont les stratégies d’appropriation mises en place ? Celles de la négociation ou du détournement ou encore le recours au logiciel libre apportent à l’auteur, l’opportunité de prendre conscience de ce pouvoir exercé par l’outil. Il conserve alors une part de liberté et peut ainsi laisser sa créativité agir.

(Source: Author's abstract, 2013 ELO conference site)

By Rebecca Lundal, 17 October, 2013
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Quelques protagonistes des avant-gardes historiques montrèrent de l’intérêt pour une poésie exclusivement faite de nombres.
Kamenskij jugeait Khlebnikov atteint de “chiffremanie”. Mais le jeune Jakobson aussi, exerçant dans le milieu de l’avant-garde moscovite, savait que la partie la plus singulière des doctrines de Khlebnikov était celle consacrée aux nombres. C’est dans une lettre du février 1914 que Jakobson lui demande donc quelques exemples de vers numériques: «Ils me semblent réalisables. Mais le nombre est une arme à double tranchant: extrêmement concrète et extrêmement abstraite, arbitraire et fatalement précise, logique et absurde, limitée et infinie. […] Les nombres sont à vous familiales, et si donc vous reconnaissez dans la poésie numérique un paradoxe somme toute inacceptable, mais néanmoins excitant, cherchez … à me donner un exemple, même minimum, d’un tel genre de vers». Après avoir souhaité la victoire du nombre sur le mot comme technique de pensée, Khlebnikov aboutit à l’idée d’une poésie faite de combinaisons de lettres, pourvues de sens sans qu’elles soient des mots de la langue. On est à l’origine de la ‘zaum, la langue transmentale, prodrome de la Poésie sonore.
Ce n’est qu’un mois après la lettre de Jakobson à Khlebnikov, que le futuriste Marinetti lance le manifeste La splendeur géométrique et mécanique et la sensibilité numérique; cohérent avec les principes de la précision et de la synthèse, il prévoit l’insertion, dans le texte parolibriste, de nombres, signes mathématiques, théorèmes et équations. À la même période on peut faire remonter un poème, manuscrit et resté inédit, presque complètement numérique.
Le mythe d’un texte qui ne signifie que soi même est proposé à nouveau par les poèmes numériques de Schwitters. Zwolf présente quand même «a regular principle in the structure of the poem»; Gedicht 25 (le plus connu, lui aussi de 1922) a été considéré «a model of patterning and unpredictability in poetic art […] a set of signs which suppress the poetry of lexical and oral values entirely», expression exemplaire de la poétique dadaïste de l’anti-poésie, ironique, anti-traditionnelle, apparemment “élémentaire” et banale: «The more carefully one reads, the more readily logic and humour emerge from their mathematical shells and interact to build a fascinating, pleasing and meaningful form». Gedicht 25 développe patterns doués d’un propre rythme, «changed at the precise moment when they might have become predictable». Meredith McClain a précisé les relations parmi les éléments de la structure du texte et les principes de la sonate musicale (ceux-ci bien connus à Schwitters, comme va démontrer son Ursonate).
La poésie numérique de Schwitters est aujourd’hui considérée un prodrome de la Poésie concrète du vingtième siècle, à l’intérieur de laquelle se placent, en particulier, les recherches des années Soixante-dix de Richard Kostelanetz, qui définie sa “numérature” «the creation of a numerical field that is both visually and numerically coherent, with varying degrees of visual numerical complexity»: «Audiences must be “numerate” to comprehend and respond to them, much as they must be “literate” to read and respond to modernist poetry and fiction»

By Patricia Tomaszek, 16 October, 2013
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Cet article a été écrit par Philippe Bootz à l'occasion du 10e anniversaire de la création de la revue Alire, une revue multimédia parmi les plus anciennes d'Europe et un moyen de diffusion du groupe L.A.I.R.E qui se consacre à la recherche des possibilités créatives des nouvelles technologies informatiques. Alire est devenu, au cours de ces années, un ouvrage de référence indispensable en ce qui concerne la poésie électronique puisqu'il nous a permis de découvrir de nombreuses oeuvres poétiques écrites destinées à être lues sur ordinateur. Dans ce texte, Bootz soutient que la littérature informatique est aussi de la littérature. L'expérience d'Alire nous prouve donc qu'il est possible de concevoir une littérature intimement liée aux particularités de l'ordinateur.

By Arngeir Enåsen, 14 October, 2013
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Au milieu des années 90 le développement du web a suscité beaucoup d'espérance de la part des poètes expérimentaux, qu'ils y voient la possibilité d'une diffusion de leurs travaux ou qu'ils envisagent des formes créatives nouvelles tirant parti des spécificités du réseau; en 97-98 était publié un numéro spécial de la revue DOC(K)S consacré au web: "un notre web", complété par un CD contenant des oeuvres numériques trouvées en ligne. Il s'agit aujourd'hui de faire le point et sur les auteurs présents dans ce numéro, sur les sites qu'ils animaient alors, sur les transformations intervenues, et surtout sur l'enthousiasme utopique de ces années en se demandant quelle place, dans la zone française, occupent aujourd'hui les poésies numériques en ligne. Au final, l'enquête conduite, sur la base d'une recherche systématique, manifeste le peu de visibilité de ces travaux et tente d'en analyser les causes.

(Source: Author's abstract from ELO 2013)

By Scott Rettberg, 25 September, 2013
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Dans le cadre du thème “Chercher le texte nunérique” les Laboratoires NT2 proposent une table ronde afin d’aborder la question de la préservation et de la traduction de la littérature hypermédiatique. Par littérature hypermédiatique, les Laboratoires NT2 entendent des œuvres ayant un contenu littéraire et faisant usage des technologies numériques. Ce sont des œuvres qui combinent matériau textuel et multimédia (sons, images, vidéos, etc.), des hypertextes, des textes générés par ordinateur, des fictions interactives, etc. Lors de cette table ronde, nous présenterons l’importance ainsi que la difficulté de traduire les œuvres de ce corpus. L’importance découle du mandat des Laboratoires NT2 de faire connaître en français cette littérature. La difficulté résulte dans la traduction d’œuvres qui doivent se faire en équipe, avec des créateurs qui n’ont plus toujours accès au code informatique de leur travail ou qui doivent le reprogrammer, c'est-à-dire, retraduire leur propre œuvre pour l’adaptation de leur œuvre vers le français. Le premier projet qui sera montré est bleuOrange http://revuebleuorange.org/, une revue numérique qui publie depuis 2008 des œuvres hypermédiatiques originales en français et propose, en traduction, des œuvres marquantes. bleuOrange se donne pour mission : de faire découvrir cette forme littéraire encore naissante; d’en faire la promotion auprès de publics de différents horizons et d’encourager sa production en offrant aux artistes/auteurs une visibilité. Le second projet est L’Abécédaire du Web, http://nt2.uqam.ca/expositions/abecedaire_accueil, le premier commissariat en ligne conçu et diffusé par le Laboratoire NT2 propose un parcours exploratoire en vingt-six rubriques ou thématiques qui visent à mettre en valeur les enjeux esthétiques, théoriques et critiques de la création hypermédiatique. Cette exposition virtuelle a remporté l’or dans la catégorie Special Web'Art du Festival FIAMP qui récompense la meilleure exposition en ligne. bleuOrange et L’Abécédaire du Web sont des projets soutenu par le Laboratoire NT2 : Nouvelles technologies, nouvelles textualités http://nt2.uqam.ca/ et Figura, le Centre de recherche sur le texte et l’imaginaire http://figura.uqam.ca/ de l’Université du Québec à Montréal et de l’Université Concordia à Montréal.

(Source: http://conference.eliterature.org/critical-writing/traduire-et-pr%C3%A9…

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