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« Réponse à Claude Adelen » est un programme générateur de Jean-Pierre Balpe, créé en 1992. Il est disponible sur le dossier « Kaos – Action poétique », dans le fichier « 12 ». (Pour cette entrée, le programme a été accédé par un Power Mac G3, Mac OS 8, ce qui a posé des problèmes en accédant à toutes les capacités du programme.) « Réponse à Claude Adelen » est une vraie réponse à un « défi » proposé par Claude Adelen dans la revue « Action poétique 129/130 » publiée en 1992. Dans une section intitulée «À Jean-Pierre Balpe concernant l’écriture machinale», Adelen met au défi le potentiel de l’ordinateur de Balpe en doutant s’il peut imiter le style du poème « calque ». Le poème généré, ou poème « décalqué », doit être assez similaire aux poèmes d’Adelen pour le duper. Adelen a choisi deux poèmes du recueil L’amour des mots : un poème de Jacques Dupin qui est un extrait de L’embrasure et un poème de Pierre Jean Louve qui est un extrait de Matière céleste (Nada). En outre, Adelen propose deux « fabrications» à l’ordinateur de Balpe : premièrement, l’ordinateur doit refaire le poème décalqué de L’amour des mots et deuxièmement, l’ordinateur peut suivre un liste de vocabulaire qu’il peut utiliser pour écrire un texte de 14 vers et de 17 vers, en alexandrins et en décasyllabes respectivement. Adelen dit que « le sphinx, c’est moi » quand il essaie de définir pour l’ordinateur les paramètres pour « résoudre l’énigme ». Dans sa réponse, Balpe donne les « Propositions de Claude Adelen » en cliquant sur le bouton « Lire les solutions de Claude Adelen ». Une autre page avec les propositions d’Adelen s’ouvrit quand on clique sur ce bouton et affiche deux poèmes sous les titres « Poème-source » et «Poème-calque/ La dernière main ». Le « Poème-source » est le poème du recueil et le « Poème-calque» est la propre version décalquée intitulée La dernière main. Adelen explique dans la revue que sa version décalquée du poème source était en réserve pour servir de « clôture » au recueil. Avec la structure et le vocabulaire de ces deux poèmes, le programme générateur de Balpe créé des poèmes qui imitent le format original. En cliquant sur un grand bouton à droite de l’écran, on peut générer les poèmes différents mais tous avec la même structure. Il existe un autre bouton « Introduire vos mots » qui ouvre un autre écran où on aurait l’occasion normalement d’ajouter ses propres mots au programme, en suivant les règles du programme. Toutefois, cette partie n’a pas fonctionné à l’heure où on a accédé au programme à cause des problèmes techniques. Normalement, on pourrait imprimer le texte aussi, mais cela n’a pas fonctionné non plus. Quant au texte généré par le programme, le sens n’est pas tout-à-fait accessible. Il existe un motif de déprise à cause d’un manque de cohérence dans les poèmes générés. On n’est pas certain où chaque vers commence et finit. On ne sait pas non plus si chaque phrase est continuelle et se lie au reste du vers. Toutes ces incertitudes accentuent un sentiment d’ambiguïté suscité par la structure des poèmes. (Source: Dakota Fidram)

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Épigrammes created by Jean-Pierre Balpe in 1997 and published in DOC(K)S/ alire 10 is a text generator that formulates epigrams or short satirical writings. These satirical writings use sarcasm and irony to show truths of human beings, or rather, delicate truths that are normally private. The role of the viewer is to examine the generated fragments and to find the links within the text. The viewer always has his/her own history that contributes to the sense of the text. Therefore, the viewer is never naïve, and, according to Balpe, each time that the viewer reads the work, he/she sees a new text that provides the opportunity for a new meaning. Each short epigram describes or speaks of a different situation for one or several characters, and these small anecdotes show thematic coherences. The women in the epigrams swear and gossip about the superiority of women, creating a satirical, often sarcastic, theme of the higher morality of women that is proven or established with a false assurance by the feminine characters. One epigram says : “Evelyne glose, Evelyn jase tout le temps, Ses compétences sont reconnues de tous, Tout un chacun déclarerait ses mérites, et proclamerait sa supériorité…” In the epigrams with masculine characters, the text offers a different tone that consists of the use of satire and sarcasm in a pejorative sense, which is also often vulgar. A strong coherence of theme is not evident between the two sexes, but, one could say that the characters show the faults and the traits of humanity according to Balpe. The repetition of phrases and forms in the epigrams also adds a thematic and structural coherence. In the two epigrams that follow, the structures repeat and follow a formula found in the other epigrams. The formula consist of a name, then an ellipsis (that suggests the elimination of information), and then three lines (with the same general sense and format), followed by an ellipsis and an expression or a proverb. « Zoé… Zoé jure que la femme est l’avenir de l’homme, Elle l’assure, elle le promet Le souvenir n’est jamais certain … La douleur embellit l’écrevisse. » « Guillaume… Evelyne dit : la femme est l’avenir de l’homme, Il l’affirme, il le répète Rien n’est sûr à qui se souvient… A toute chose sa saison. » The phrase that repeats itself, « la femme est l’avenir de l’homme », references a verse in « Le Fou d’Elsa » by the poet Louis Aragon. This use of phrases as repeating scriptions, as well as structural forms, is a mark of a generator, but Balpe uses repetition to give an impression of coherence that supports the interpretation of the theme. Balpe strongly uses satire in the words of the generator that shows the two sexes in a pejorative sense. The text comments on humanity and life with an underlying dark tone: « La vie n’est pas un long fleuve tranquille ».

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Épigrammes créé par Jean-Pierre Balpe en 1997 et publié dans DOC(K)S / alire 10 est un générateur de texte qui formule des épigrammes ou de petits écrits satiriques. Ces écrits satiriques utilisent le sarcasme et l’ironie pour montrer des vérités de l’être humain, ou plutôt des vérités délicates, qui sont normalement privées. Le rôle du lecteur est d’examiner des fragments générés et de trouver des liens intertextuels. Le lecteur a toujours sa propre histoire qui contribue au sens du texte. Alors le lecteur n’est jamais naïf, et, selon Balpe, chaque fois que le lecteur lit le texte, le lecteur voit un nouveau texte qui donne l’opportunité à un nouveau sens. Chaque court épigramme décrit ou parle d’une situation différente pour un ou plusieurs personnages et ces petites anecdotes montrent des cohérences thématiques. Les femmes dans les épigrammes « glosent » ou « jurent » de la supériorité de la femme, créant un thème satirique, et des fois sarcastique, de l’élévation morale de la femme qui est prouvé ou établi avec une fausse assurance des personnages féminins. Une épigramme dit : “Evelyne glose, Evelyn jase tout le temps, Ses compétences sont reconnues de tous, Tout un chacun déclarerait ses mérites, et proclamerait sa supériorité…” Dans les épigrammes qui parlent des hommes, le texte offre un ton différent qui consiste en l’utilisation de la satire et du sarcasme dans un sens péjoratif et quelquefois vulgaire. Une forte cohérence du thème n’est pas évidente entre les deux sexes, mais, on peut dire que l thème des personnages montre les fautes et les défauts de l’humain selon Balpe. Les répétitions des phrases et des formes dans les épigrammes ajoutent aussi une cohérence thématique et structurelle. Dans les deux épigrammes qui suivent, les structures se répètent et suivent une formule trouvée dans d’autres épigrammes. La formule consiste en un nom, puis trois petits points (qui suggère une élimination de l’information), et puis trois lignes (du même sens et format), suivies par trois petits points et une expression ou un proverbe. « Zoé… Zoé jure que la femme est l’avenir de l’homme, Elle l’assure, elle le promet Le souvenir n’est jamais certain … La douleur embellit l’écrevisse. » « Guillaume… Evelyne dit : la femme est l’avenir de l’homme, Il l’affirme, il le répète Rien n’est sûr à qui se souvient… A toute chose sa saison. » La phrase qui se répète, « la femme est l’avenir de l’homme », fait référence à un vers dans « Le Fou d’Elsa » du poète Louis Aragon. Cet usage de phrases est de scriptons qui se répètent, ainsi que la répétition des formes structurelles, est une marque d’un générateur, mais Balpe utilise la répétition pour donner une impression de cohérence qui soutient l’interprétation du thème. Balpe utilise fortement la satire et le sarcasme dans les mots du générateur qui montrent les deux sexes dans sous un jour péjoratif. Le texte parle de l’humain et de la vie dans un sens un peu sombre : « La vie n’est pas un long fleuve tranquille ».

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By Luc Dall'Armellina, 10 October, 2014
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C'est une chose bien étrange que d'aspirer à enseigner l'art. Notons qu'il s'agit toujours de l'art de quelque chose. On ne fait le plus souvent et plus modestement que l'enseignement de pratiques susceptibles d'amener au travail artistique.

On tente au mieux de créer les conditions pour que le moment et le geste créatif advienne, qu'on le reconnaisse et s'en saisisse personnellement, dans la meilleure conscience possible de l'histoire de cette pratique. Mais chacun sait que l'on cumule les difficultés lorsqu'on se met à prétendre le faire à partir de son travail personnel.

(Source: Author's Description)

Description (in original language)

Désirs a été conçu autour d'un poème anonyme qui aurait été trouvé en 1692 dans une église de Baltimore.

Au delà de sa légende, ce texte sans âge porte une sérénité que je voulais distiller. J'ai souhaité le donner à voir et à saisir, mieux peut-être, que par la page imprimée sur papier...

L'hypertexte, par sa capacité à relier et à occuper l'espace, peut nous offrir des instants de lecture aux plaisirs nouveaux…
Des instants qu'on pourrait dire contempla[c]tifs, à la manière des haïkus.

(Source: Luc Dall'Armellina, juin 1998)

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"Voulez-vous converser avec quelqu'un qui vous aime d'un très grand amour ?"

C'est à cette essentielle question qu'il vous faudra répondre. Comme j'avais d'abord écrit "oui", j'ai voulu donner à ceux qui se reconnaissent mieux dans la négation une chance de s'y retrouver. Je leur ai donc écrit "non".

A vous de choisir... votre captivité.

Ce dispositif tentera de vous écarter si vôtre prénom est le même que l'un des ministres du gouvernement Raffarin I.
Si c'est le cas (et j'en suis...), vous devrez vous signer d'un pseudo ou de votre second prénom.

(Source: Author's Description)

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work with html & java script

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Ce dispositif affiche des textes selon le mode des journaux lumineux de l'espace r(el)ationnel urbain. Il pourrait être vidéo-projeté dans une white box de Lausanne ou lors d'une white night édition in Paris, sur un white boat in Venice, sur un white cloud in Papeete et, pourquoi pas, sur la white house of Washington (contemporary art vision).

Une sélection de textes pourrait faire l'objet d'un affichage dans des formats raisins, sucettes ou autres mensurations si affinités, dans les rues de Québec, de Nouméa et de Bruxelles (graphic design vision)... mis sa destinée passe idéalement par un affichage en lieu public urbain : il utilise les journaux lumineux existants, à l'extérieur, dans les parcs, sur les larges trottoirs et les places ; en intérieur dans les halls de gares, aéroports, ports maritimes, gares routières, musées, centres d'art, de La Poste, mairies, préfectures, ANPE, CPAM, etc. (urban poetry vision).

In_tensions est conçu pour être vu, lu, et dit, échangé furtivement, à la manière volatile propre à ces écrans. Le ton et la nature des phrases composant ce travail créé - c'est du moins mon pari - une sorte de bulle de proximité, un appel d'air de l'individuel au collectif. L'humour étant sans doute le meilleur des vecteurs pour nous mettre en sympathie, et peut-être, en résistance.

In_tensions est dédié à Stéphane Deutschmann.

(Source: Luc Dall’Armellina, 2005-2011)

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Le poème au coeur de SeeVeniceAndDie a été écrit en 2005 pour "L'isola dei Poeti" - événement initié à l'occasion de la 51ème biennale de Venise - par Marco Nereo Rotelli sous le commissariat d'exposition d'Achille Bonito Oliva et Caterina Davinio pour Virtual Island. Ce poème est un genre de sabir ou autrement dit, un pérégrinisme. Mélange de plusieurs langues dans le même discours, SeeVeniceandDie met en scène, en médias, en programmes, ces actes de langages, à travers un automate de synthèse vocale qui lit dans sa langue naturelle, l'anglais et se risque aussi en français et en italien, deux langues qui me sont devenues - à moi - culturellement naturelles. Il a fallu "plier" quelque peu l'orthographe des mots pour faciliter l'interprétation de Vicky, voix synthétique féminine du système OSX, afin de parfaire sa prononciation. S'il a ici [ pour Internet ] la forme d'une vidéo de 8 minutes et 30 secondes, il est en fait un poème variable composé d'un prologue et trois actes, se joue au clavier et souris et répond aux sollicitations des lettres formant le mot "Venise" dans ses trois langues. Sa forme et sa taille le destinent plus à une édition DVD-Rom qu'à l'Internet. Le dispositif affiche le texte du poème dans ses langues naturelles (EN/FR/IT), en code binaire pour les experts, en code hexadécimal pour les hybrides et en code barre pour les consuméristes. (Source: Author's Description)

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HD stands for Haute Densité (High Density) but also for Harley Davidson, for this is the brand of my very European designed Sportster XR 1200 bike, made in Milwaukee, WI, USA. While riding it I will film journeys from my home (Montreuil) to the Cartography Department at the National Archives (Pierrefitte-sur-Seine) near Paris, France. This motorized sign-writing journey is showed by video, enriched by the background reading of a text discussing Jorge Luis Borges’ "On Exactitude Of Science" from A Universal Story Of Infamy (1951). In this text Borges uses the tale genre to reflect on the relation between maps and the territories they represent, and eventually raises the question of the relation between Art and Technique, Science and the empirical world. I'm continuing the idea of genuinely «writing by riding» because my ride won’t be determined by the need to reach a location point, like a GPS could help me to do it, but to draw on the map of the city letters that will make words. Through this process the motorbike becomes a pen which allows me to write directly on the territory. (Source: Luc Dall'Armellina)

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HD pour Haute Densité (High Density) mais également pour Harley-Davidson car ma moto est de cette marque, fabriquée à Milwaukee, WI, USA, c'est un modèle Sporster XR 1200 à la géométrie très européenne. C'est sur elle que j'ai filmé un parcours depuis mon domicile (Montreuil) jusqu'au département des cartes anciennes des Archives Nationales (Pierrefitte-sur-Seine). C'est par la vidéo qu'est rendu ce parcours, augmenté, en filigrane, par la lecture (simultanée en français et en anglais) d'un texte venant sampler et discuter celui de Jorge Luis Borges « De la rigueur de la science » dans l'Histoire universelle de l’infamie/Histoire de l’éternité, p. 10-18, Paris (1951, 1994). Dans ce texte l'auteur se livre sous la forme d'une fable, à une réflexion sur le rapport de la carte et du territoire, et pose finalement la question des rapports des arts et des techniques, de la science et du sensible. Je poursuis ici l'idée d'une écriture par le trajet, non déterminé par la nécessité de rejoindre un point donné comme un GPS nous aide à le faire, mais en dessinant sur la carte, des lettres formant quelques mots. La moto devient dans ce protocole, un stylo qui me permet d'écrire sur le territoire. Rapporté à la carte des lieux, elle « dessine » littéralement les lettres des mots qui prendront sens au fil du déroulement de la performance. (Source: Luc Dall'Armellina)

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Luc Dall'Armellina : texte, programmation, lecture // Léon Deutschmann (clavier) & Blaise Dall'Armellina (batterie) : musique // Virgile Dall'Armellina : traduction du français vers l'anglais. text, programs, reading : Luc Dall'Armellina // musique : Léon Deutschmann (keyboard) & Blaise Dall'Armellina (drums) // translation from french to english : Virgile Dall'Armellina

By Luc Dall'Armellina, 10 October, 2014
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Avec quelle insouciance Jacques Prévert contait sa collection d’objets du monde « Une pierre, deux maisons, trois ruines, quatre fossoyeurs, un jardin, des fleurs, un raton laveur », son « Inventaire ».

Cette liste les faisait tenir dans sa main comme s’il fut naturel qu’ils soient déposés là, dans l’attente du rôle que la parole de Prévert auteur, devait leur faire jouer. Avec quel amusement teinté de crainte Michel Foucault, dans sa préface Des mots et des choses évoque le classement des objets du monde selon Jorge Luis Borges. « Les animaux se divisent en : a) appartenant à l’empereur, b) embaumés, c) apprivoisés, d) cochons de lait, e) sirènes, f) fabuleux »

Comment donc – à notre tour - dire et décrire des types d’objets, de productions, de processus, et même d’environnements matriciels relationnels que sont devenus les dispositifs de net-art depuis leur apparition, ceci sans les trahir, les dédire ou les réduire ? Le net-art ou web-art est un art techno-sensible qui relève sans doute plus de l’éphémère, au même titre que les arts de l’improvisation ou de la performance..."

(Source: Author's Description)