Peut-être serait-il intéressant de faire une fois une œuvre qui montrerait à chacun de ses nœuds, la diversité qui peut s’y présenter à l’esprit, et parmi laquelle il choisit la suite unique qui sera donnée dans le texte. Ce serait là substituer à l’illusion d’une détermination unique et imitatrice du réel, celle du possible-à-chaque-instant, qui me semble plus véritable (1467).It would perhaps be interesting to do once a work that would show the diversity that may present in mind, at each of its nodes, among which the author chooses the unique following sequence in the text. This would replace the illusion of a single determination and imitator of reality, by the possible-at-each-moment, which seems truer to me.
French
Editorial in alire 1 (published as book, disketts, and audio cassette)
"Quelque chose s’entreprend dans alire entre écriture et machine jetant les bases d’un travail où s’élabore et se transpose l’histoire de la lettre. L’histoire de la littera."Something is undertaken in alire between writing and machine providing the foundations of a work, which elaborates and implements the history of the letter. The history of the littera.
The manifesto of Transitoire Observable.
TRANSITOIRE OBSERVABLE
Seuil de Recherches et de Création sur les Formes Procédurales Transitoires Observables
Les conceptions et l’utilisation du dispositif informatique ont évolué à travers les nombreuses démarches artistiques depuis l’origine de l’art numérique. Plusieurs perspectives formelles attachées à l’utilisation de ce dispositif se dégagent aujourd’hui. Dans cet ensemble riche nous distinguons une voie, la mieux adaptée à notre avis pour approcher ce qui peut être nommé sans ambages une œuvre numérique. Cette voie est la production des formes procédurales transitoires observables, formes informatiques indépendantes, ancrées dans la programmation et dotées d’une grande autonomie. La matière première utilisée pour produire ces formes n’est ni le son, ni l’image, ni le texte ni un quelconque mixage de ces trois médias, mais un ensemble de processus codés, supports immédiats, qui viennent et s’imposent en tout premier lieu dans la mise en forme de nos projets créateurs. Qu’il soit bien clair que la voie que nous suivons est tout entière située dans le champ de l’art, même si la programmation est un outil indispensable dans la production de nos formes, le premier outil. Nous n’utilisons la programmation que dans la stricte mesure où elle nous permet d’aboutir aux processus formels qui nous intéressent. Matériau, elle ne constitue pas une quelconque finalité artistique. Notre démarche ne s’intéresse pas non plus à l’outil informatique en tant que tel et de façon mécanique, mais au dispositif procédural dans lequel il intervient et aux circonstances dans lesquelles des œuvres transitoires observables sont partagées par un créateur et son public.
Donc
Nous fondons notre démarche artistique sur les caractéristiques procédurales du dispositif informatique. C’est pourquoi les formes que nous créons peuvent être nommées formes procédurales. Elles ne peuvent se concevoir sans une prise en compte de l’ensemble du dispositif.
Nous utilisons plus particulièrement la spécificité de ce dispositif : il met en jeu tout à la fois les algorithmes et le processus d’exécution du programme, il est logique maîtrisée et action non maîtrisable.
Nous travaillons la pâte des œuvres informatiques programmées et l’autonomie procédurale qui les caractérise.
Nous tentons d’élaborer un outil d’analyse spécifique, venant de l’intérieur même des formes ainsi produites et capables d’en appréhender la singularité.
L’œuvre procédurale transitoire observable est duale. L’auteur crée un programme mais le lecteur ou le spectateur interagit avec un processus observable qui échappe aux volontés et à la logique algorithmique que l’auteur a manifestées dans ce programme. Tous deux pourtant réagissent aux éléments observables à l’écran ou sur tout autre support, chacun dans sa sphère, l’un dans la production, l’autre dans la réception de l’œuvre. Cette dualité signifie que l’exécution chez le spectateur de ce programme n’est pas la reformulation par procuration de ce programme. Ainsi donc, l’auteur créé mais ne fixe pas obligatoirement ce qui est observé par le spectateur/utilisateur. Les éléments observables par l’un et l’autre diffèrent parce qu’ils ne sont pas des objets stables et reproductibles, quand bien même le voudrait l’auteur, mais des états transitoires du processus d’exécution. C’est un fait. Ajoutez-y l’autonomie du processus, cette barrière qui allonge dans nos œuvres, plus encore que dans tout autre dispositif, la distance qui sépare l’auteur du spectateur/utilisateur, ajoutez donc des manipulations programmatiques effectuées par l’auteur qui amplifient par une algorithmique appropriée le caractère transitoire des événements observables, ou qui travaillent sur des caractéristiques non observables à l’exécution, et vous comprendrez que de nouvelles formes peuvent être fondées sur ce seul axiome : le résultat observé est généré par un processus programmé, il est un état et non un objet.
Voilà notre projet : poser la question de l’art dans ce dispositif. Philippe Bootz Alexandre Gherban Tibor Papp
février 2003
(Source: Transitoire Observable: http://transitoireobs.free.fr/to/article.php3?id_article=1)
written in java this applet gets a lot of rss feeds (in the french zone) in real time and composes, in real time also and as a work in progress, with them visual poems; each of the results are exported to my local computer in order to finally get, at the end of the 2013 year, some kind of archive of the "news" by which we are invaded each day---- and that we very often forget the day after! - it 's a kind of work about our "media-collective-memory". The words are treated in relationship with frequency in the news: the biggest are the most frequents. But not allways the most importants...
Ecrit en java cet applet récupère en temps réel dans la zone française un ensemble de flux RSS liés à l'actualité politique et sociale A partir de ce matériau et en temps réel il en génère des "poèmes visuels"; chacun des résultats est en même temps téléchargé sous forme d'image sur un site local en sorte qu'une archive se constitue progressivement une archive des "nouvelles" par lesquelles nous sommes chaque jour submergés. Et que nous nous empressons d'oublier le lendemain...! C'est donc une sorte de travail à propos de la "mémoire des medias". Les mots sont traités en fonction de leur fréquence: la taille est proportionnelle à celle-ci. Bien qu'en vérité les mots les plus fréquents ne soient pas toujours les plus importants.
This performance of Alferi’s 2002 cinépoème “Ne l’oublié pas” arranges three lines of poetry that change at different rates (the last one doesn’t change) to create different phrase combinations that lead to the same conclusion. The result appears to be combinatorial, but because the medium is video, there is actually an unvarying sequence, so it evokes how a multiplicity of experiences and rapid sensory information enters the frail storage medium that is memory.
The dancers move in ways that evoke the process of creating memories and attempting to keep them. Their dance leads to poses and pauses, some of which contain reminders of where thoughts are stored. The use of a lead dancer is an important strategy in the performance underscores an intuition to be found in Alferi’s video poem: that variation is memorable. Note how with her distinct costume and dance, framed by the other dancers moving in recurring poses, the lead dancer captures and commands attention, pulling together the fragmented performances into a coherent experience.
Choreography: Sarah Burns
Poetry: Pierre Alferi (“Ne l’oublie pas”)
Dancers: Jennifer Apter, Andrea Fitzpatrick, Jessica Nagler,
Julie Spendal, Farrah Thompson, Jessica Walts
(Source: Leonardo Flores, I ♥ E-Poetry)

the work 'natyr' (may not exist in any language) is based on a painting by knut rumohr (1916-2002) inspired by the nature on the west coast of norway, made in combination with yellow letters and a piano improvisation by ormstad.
Description from Festival Images Contre Nature, Marseille 2013: programme identité
"natyr" est la troisième vidéo dans laquelle l'artiste norvégien Ottar Ormstad combine à de la poésie concrète, image, musique et son. Dans ce cas, la vidéo se construit sur le travail du peintre norvégien Knut Rumohr (1916-2002) ayant surtout réalisé des peintures abstraites à la tempera, inspirées par la nature d'un fjord sur la côte ouest de la Norvège. Ormstad, une fois de plus, continue de mélanger des mots de différentes langues. Un concept qu'il a présenté dans "La Non-Traduction comme Expérience Poétique" à la conférence Translating E-Lit, en 2012 à Paris. Le mot "natyr" ne peut exister dans aucune langue, mais peut être éprouvé grâce à différentes associations liées à la nature. La vidéo (HD 16:9) est faite pour une diffusion plein écran (4:45 min). Exceptée l'animation d’Ina Pillat, direction et création sont de Ormstad, photographie et musique incluses.



animation: Ina Pillat
This responsive (or “reactive” work as described in Megan Sapnar’s essay “Reactive Media Meets E-Poetry”) is a great example of a work that reacts to user input, though I’m not sure there’s enough of a language base to connect it to poetic tradition. Translated as “In the lion’s mouth” (though I feel “In the wolf’s mouth” is more accurate) this feels more like a visual art piece than a poem and I suspect Clauss would agree, since he describes his works in Flying Puppet as “tableaux interactifs” (interactive tableau). Regardless of classification, this is an engagingly atmospheric piece that invites interaction with a surreal payoff. Move the pointer and play with this work to discover what lies above and beneath the image and interface, considering all the layers involved. And don’t forget that you are one of those layers… (Source: Leonardo Flores, I ♥ E-Poetry)

"Family of silence" is the portrait of a Cambodian family, a couple and their daughter, exiled in France before the Civil War and the takeover of the Khmer Rouge the country in 1975. This film is a portrait of the daily life of this family of memory which emerges the deaf the buried memory of the war, exile, the painful feeling of being surviving when other members of the family disappeared.
(Source: http://www.lindasuthirysuk.com/LindaSuthirySuk_book.pdf)
« Family of silence » est le portrait d’une famille cambodgienne, un couple et leur fille, exilée en France avant la guerre civile et la prise de pouvoir des Khmers rouges sur le pays en 1975. Ce film est un portrait du quotidien de cette famille d’où émerge le souvenir sourd de la mémoire enfouie de la guerre, de l’exil, de ce sentiment douloureux d’être survivant lorsque d’autres membres de la famille ont disparu.
(Source: http://www.lindasuthirysuk.com/LindaSuthirySuk_book.pdf)
The Mandel.brot Project (http://www.mandelbrot.fr, in French) has existed online since 1999. From the beginning, we dedicated our project to an experimentation with the aesthetics of the ephemeral and the flow; we thus refuse any archiving of the source files of our creations. The creations remain on the web for a few months. Then they are removed forever. And even when they are online, they permanently face extinction: the instability of the digital device is integrated as a fundamental aesthetic principle in all our works (see « Flux »: the movement of the words was supposed to be calm and relaxing; but on powerful computers, the flow is transformed into a wild torrent). Each creation on Mandel.brot thematizes this instability in a specific way.The Mandel.brot Project is a dialogue (we invite you to compare for example « Soleil Amer » and « Inexorable »), which sometimes becomes animated, and sometimes stops for a long time. None of the creations on Mandel.brot can be separated from their context: the website and the device, which remains deliberately unstable.
(Source: Authors' description for ELO_AI)