Etang

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Description (in English)

Pond is the result of a writing experience I have had with a friend. Just like my father, hers had died of a serious illness. For several weeks, we would meet and talk about our experience. Through short texts revolving around several themes, we would try to imagine each other’s experience. Some years after this experience in writing, I had the opportunity to take pictures in a burned-down house. On insurance grounds, the former inhabitants had had to leave all their belongings in the burned rooms. I decided to fill these rooms with the voice of my friend’s father, as well as with his daughter’s voice.

By interacting on manipulable elements, the reader moves from room to room in this soot-covered house. But the images are just reflections, vague memories, completely conditioned by the subjective eye of the photographer. The "voices" floating on these evanescent images are equally labile, i.e. constructed and deconstructed by fragile textual animations. The author's voice is sometimes superimposed on the animated text; in German, this voice tells her own experience of her father’s death.

Death, forgetfulness, the slow but sure decay of memories are both suggested on a "visual" level and denied by the circularity of the "wandering" experience. The digital work tries to preserve these memories, even if they are to fall inevitably into oblivion. The work invites the reader to become a party to this desperate attempt to prevent the stream of oblivion from leaking.

Description (in original language)

Etang est le résultat d'une expérience d'écriture avec une ami. Tout comme mon père, le sien est mort d'une maladie grave. Pendant plusieurs semaines, nous nous sommes rencontrées pour parler de notre expérience. A l’aide de courts textes organisés autour de plusieurs thèmes, nous avons essayé d'imaginer l'expérience de l’autre. Quelques années après cette expérience d'écriture, j'ai eu l'occasion de prendre des photos dans une maison incendiée. Pour des raisons d'assurance, les anciens habitants avaient dû quitter tous leurs biens dans les pièces brûlées. J'ai décidé de repeupler ces pièces avec la voix du père de mon ami, ainsi qu'avec la voix de sa fille.

En interagissant sur les éléments manipulables, le lecteur se déplace de pièce en pièce dans cette maison couverte de suie. Mais les images ne sont que des reflets, de vagues souvenirs, entièrement conditionnés par le regard subjectif du photographe. Les «voix» flottantes sur ces images évanescentes sont également labiles, construites et déconstruites par la fragilité des animations textuelles. La voix de l'auteur est parfois superposée sur le texte animé ; en allemand, cette voix raconte sa propre expérience de la mort du père.

La mort, l'oubli, la désintégration lente mais certaine des souvenirs sont à la fois suggérés sur au niveau visuels et niés par la circularité l’expérience d’errance. L’œuvre numérique cherche à préserver ces souvenirs, même s’ils tombent inévitablement dans l'oubli au bout d’un certain temps. Etang invite le lecteur à devenir complice de cette tentative désespérée de prévenir la fuite vers le flux de l’oubli.

Description in original language
Pull Quotes

Jour après jour, au petit matin, je ramasse les feuilles mortes de mes pensées. C’est la douleur qui me réveille, mon corps qui brûle à vif. Draps contre peau, peau contre os, tant d’enveloppes qui me collent, sèches et raides. Mais je suis contenu dedans, je tiendrai.

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Technical notes

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